Saido vs Ait Abdelmalek |
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Nous voici à bon port de notre série d’articles sur l’affaire «Abdelmalek-Saido». Chaque article publié avait sa particularité sur cette affaire, qui d’ailleurs tient toujours à cœur les amateurs du football burundais. Dans cet article, on apprend que si Saido Ntibazonkiza ne joue plus pour les Intamba, c’est aussi parce que la présidence de la FFB a juré que durant son mandat Saido Ntibazonkiza ne portera plus jamais les couleurs nationales.
Elvis Mutoni qui dirigeait la délégation au moment où tout a commencé est toujours notre témoin au cœur de cette histoire. Il raconte…
«A notre retour à Bujumbura, l’avion qui nous a ramené du Kenya est celui que devait prendre le président de la FFB pour se rendre au Maroc. Du coup on n’a pas pu se voir pour que je lui donne mon rapport de mission relatant tous les faits. J’ai soumis le rapport au secrétaire général de la FFB pour qu’il le lui remette»
«A son retour je n’ai eu aucun feedback sur mon rapport ni une demande d’explications supplémentaires. Comme il était trop occupé ces temps là on n’en a plus parlé jusqu’au 20/04/2015 où il a convoqué une réunion entre la FFB et le ministère de la jeunesse et des sports».
«L’ordre du jour était de discuter sur les faits survenus lors de ce déplacement. Présents à cette réunion étaient deux représentants du ministère, le Président de la FFB qui dirigeait la réunion, son Premier vice-président Aimable Habiyambere dit Marandura, le coach Abdelmaleck et son staff: Cédric Kaze, Jimmy Ndayizeye et Amidou Hassan, ainsi que moi et le secrétaire général de la FFB».
«C’est là que j’ai appris avec stupéfaction les mensonges qui s’étaient dits sur le voyage allant même à accuser Saido d’avoir donné 50$ aux joueurs pour qu’ils refusent de jouer le match. Ce qui était archi faux. J’étais au cœur du conflit à Maurice et j’ai discuté avec tous les joueurs pro Saido Ntibazonkiza et ceux qui étaient resté neutre dans le bras de fer capitaine-coach (je ne vais pas citer leurs noms) et jamais Saido Ntibazonkiza ne leur a proposé de l’argent».
«C’est un montage fait par le ‘’clan’’ Abdelmaleck (soutenu par Marandura) et corroboré par deux membres de la délégation. Je ne sais pas ce qui a poussé ces gens à mentir pour salir l’image de Saido Ntibazonkiza auprès de la FFB».
«Le président de la FFB était malheureusement tombé dans le panneau et y avait cru. Il disait que c’était un acte de trahison que cela pouvait même valoir la prison à son auteur. Le président de la FFB a alors dit et répété à plusieurs fois : » tant que mon comité dirigera la FFB Saido ne rejouera jamais pour l’équipe nationale », l’accusant de mauvaise influence sur les autres joueurs et tentative de corruption».
«Cédric Kaze et Jimmy Ndayizeye ont quant à eux été accusé de saboter le coach dans tout ce qu’il fait, notamment organiser des réunions tactiques avec les joueurs en l’absence d’Abdelmalek ce qui leur a coûté leur place au sein du staff»
«Le coach Abdelmaleck a toujours eu un complexe d’infériorité face à ses deux assistants, et les joueurs avaient plus confiance en eux qu’en lui».
Le football est un jeu qui doit être caractérisé par l’esprit du fair play. Un tel conflit ne devrait pas durer tous ces mois. Certes il appartient au coach et à la Fédération de rappeler à l’ordre les joueurs, mais priver Saido Ntibazonkiza le port du maillot de l’équipe nationale tous ces mois n’a rien à voir avec l’encadrement.
Armand NISABWE